mercredi 29 décembre 2010

Une Web Tv Eco Bourse Entreprises pas comme les autres

par Didier Testot
Comme chaque année, on essaye en décembre de faire un bilan, si on devait le faire sur l'économie, les entreprises, on pourrait dire d'une phrase que les entreprises ont su réagir assez vite, parfois dans la douleur, pour reprendre le chemin de la croissance, mais que cette "sortie" de crise s'accompagne d'une nationalisation de la dette privée qui conduit les Etats à appliquer des plans de rigueur, empêchant une reprise rapide et solide. Nous verrons avec les invités de la Web Tv www.labourseetlavie.com dès janvier comment les entreprises envisagent désormais 2011.
Et c'est aussi l'occasion d'un bilan particulier, avec une Web Tv Economie, Bourse, Entreprises, pas comme les autres. La Bourse et la Vie,  car derrière les entreprises, la Bourse, il y a toujours une aventure humaine. J'ai encore rencontré cette année des dirigeants d'entreprises qui avaient un projet et qui ont su développer leur entreprise hors de nos frontières.



La crise a pu donner aussi l'occasion de créer, ce fut en 2008, un nouveau media, sur le Web dans un domaine ou le contenu était rare, l'information économique en vidéo. Héritage culturel d'un pays, la France, qui s'est ouvert brutalement au Monde, sans prendre le temps d'expliquer à son peuple les conséquences d'une ouverture économique irréversible pour notre vie de tous les jours. La Télévision et ses responsables considéraient qu'avec "Capital", elle parlait d'économie. 
En 2008, j'étais allé voir l'un responsable des programmes d'une TV, avant la crise économique historique, il avait promis de me rappeler, la semaine suivante, c'était en février 2008, tout en doutant que l'économie pouvait intéresser ! Je n'ai pas attendu son appel et www.labourseetlavie.com a été lancé, début 2009, avec un premier site puis un second la même année, en novembre. Déjà un an. Une Télévision qui parle d'économie sur le Net !
Un internaute m'a confié "J'ai passé plus d'une demi-heure sur  votre Télé pour voir tous les dirigeants d'entreprises". Le record à ce jour sur le site est de plus d'une heure. Qui a dit que sur le Web, il fallait faire des vidéos de 2mn30 ? Le Web évolue très vite.
Depuis, les interviews se sont succédés, marquant une originalité et une diversité de contenus, avec toujours l'idée de parler aux professionnels comme aux particuliers qui justement devraient s'intéresser à l'économie, sans toujours savoir comment l'aborder. 
Et voilà plus de 600 vidéos en ligne, stratégie d'entreprises, avis d'experts, économistes, spécialistes, débats, pédagogie, et aussi de l'humour avec Omar et Fred.
En 2010, de la pédagogie en ligne avec l'animation sur le forum midcaps à Actionaria de 16 tables-rondes concernant les idées fausses telles que :  Valeurs moyennes : plus risquées que les grandes, valeurs moyennes : un segment de la cote difficile à aborder, des débats qui sont en ligne dans la rubrique Economie et Pédagogie.
Une Web Tv c'est aussi des opportunités de découvrir le Monde, ce fût le Small Caps Summit à Dubaï,  avec plusieurs vidéos d'acteurs locaux, et une découverte d'une économie qui se veut un trait d'union entre l'Europe et l'Asie.
Du côté des entreprises (plus de 290 vidéos de dirigeants sur la stratégie et les résultats), une base de données unique, les dirigeants d'entreprises Lafuma, Gifi, Auplata, Stentys, ou Pierre & Vacances sont venus clôturer une année riche en discussions. 
Enfin, pour un aperçu de l'année 2011 sur les marchés financiers, les avis d'experts sur la Bourse et sur l'Economie.
L'année 2011 pour la Web Tv s'annonce encore plus productive, plus intéressante, avec de nouvelles émissions (la saison 2 de l'Economie en VO) dont je vous reparlerais en janvier, ainsi que de nouvelles opportunités de développement.
Parier en pleine crise financière, en 2008 sur la possibilité de créer un nouveau media, unique, indépendant, de qualité, sans publi-reportage, était un sacré pari. Des dirigeants d'entreprises m'avaient dit en substance : "Didier, cela prendra du temps mais votre idée est pertinente".
Cela reste un projet de vie. 2011, année charnière pour n'importe qu'elle entreprise, la règle des trois ans, sera pour la Web Tv une année stratégique, celle de la concrétisation de nombreux projets. 
Bref, le début d'une nouvelle phase de croissance, riche en rencontres, et en nouveautés.

Bonnes fêtes et à bientôt avec tous ceux qui rejoindront la Web Tv La Bourse et la Vie. 

Sur le site www.labourseetlavie.com, sur Facebook, ou sur Twitter.

Rendez-vous en 2011.
 

dimanche 5 décembre 2010

Back from Dubaï and Abu Dhabi, l'énergie du désert

par Didier Testot
Si le froid polaire des derniers jours a creusé encore plus le contraste entre 3 jours passés à Dubaï et à Abu Dhabi pour le Small Caps Summit et l'ambiance morose à Paris, l'intérêt de ce Small Caps Summit résidait sans aucun doute sur les rencontres de dirigeants locaux et également de jeunes entreprises, de même que les discussions avec des connaisseurs de la région.

Abu Dhabi rue en centre-ville




La Web Tv www.labourseetlavie.com partenaire de l'évènement Small Caps Summit a pu rencontrer des dirigeants d'entreprises familiales de la région.  Force est de constater que la crise économique et financière, même si elle n'est pas terminée, conduisant sans doute à une croissance loin de l'euphorie d'avant crise, retarde mais n'entame pas les projets de développements.
Les grues à Abu Dhabi comme celles de Dubaï sont toujours présentes et les projets, Marina, zones commerciales, développement de l'aéroport...montrent tout le dynamisme des Emirats.
5 tours en construction en face d'un Palace à Abu Dhabi
Folie des grandeurs, croissance trop rapide, Dubaï a sans doute payé le prix de ses excès, mais au delà de l'image, la découverte de ces Emirats confirme leur principal atout : ils restent un Hub, le Hub, la plateforme vers l'Asie et l'Afrique, incontournable au centre des échanges du commerce mondial.

Abu Dhabi via le "Abu Dhabi Council for Economic Development" a montré à ses visiteurs ce que pourrait être l'Emirat en 2030, avec Masdar City, ville propre et autonome en énergie...La baisse des revenus du pétrole est donc anticipée pour transformer l'Emirat.
Ce plan sera-t-il complètement abouti ? Nous verrons.
Reste que la volonté est là comme celle du fondateur d'Abu Dhabi qui a voulu que son Emirat dans le désert soit vert, avec des palmiers et du goutte à goutte pour les arbres.
Autoroute reliant Dubaï à Abu Dhabi

Nous avons donc eu l'occasion de prendre le pouls de cette région avec des acteurs (entreprises familiales, start-ups, investisseurs...) et les interviews sont bien entendu sur la Web Tv. Une ambiance en décalage total avec la morosité du climat en France, avec cette entrée rapide dans l'hiver.
Les autorités locales en tout cas insistent pour accueillir les PME à s'installer dans les "free zone", pas de taxes, un "rève" à condition de savoir pour quel projet, pour quels marchés on s'installe, bref comme l'a dit un intervenant de ce Small Caps Summit, on ne vient pas ici avec juste une bonne idée !
Et il ne faut pas oublier qu'au delà des clichés, malgré ces buildings, Dubaï comme Abu Dhabi restent proche du désert.
Je vous invite à découvrir ce qu'en dit à ce sujet le Sultan al Hajji Chef Adjoint de Total ABK lors de notre interview sur les opportunités d'investissement mais aussi les règles à observer.
Instructif.
Cette énergie est en tout cas positive et la Web Tv saura en tirer profit pour vous apporter encore plus de contenu vidéo unique et de qualité.















mercredi 3 novembre 2010

Luxe : LVMH - Hermès, le ver est dans la soie

par Didier Testot
C'est finalement une habitude du capitalisme à la Française, les années passent mais les flibustiers de la finance et des affaires restent les mêmes. Bolloré, Arnault ou Pinault, selon les époques, ils sont toujours là, quand il le faut. Aux commandes d'empires qui ont pu connaître la crise et les erreurs de stratégie, mais jamais le renoncement au développement. J'ai vu naître au début de ma carrière de journaliste ces "Empires" devenus mondiaux.
Bolloré a révé de sa voiture électrique et il ira au bout de son projet que ses détracteurs et proches prennent parfois pour une "danseuse". Son groupe est aujourd'hui devenu un conglomérat industriel et de médias, il a su préparer l'avenir.
François Pinault qui a passé les commandes de son groupe à son fils François-Henri a transformé le groupe de distribution en groupe de luxe, pas à pas, avec méthode, même si à ce jour, les investisseurs ont encore des doutes sur son efficacité. Mais le PPR n'a plus aujourd'hui de raison d'être si ce n'est sur le plan historique Pinault Printemps Redoute, le deuxième P n'est déjà plus et le R n'est pas vraiment une marque de luxe.
Quand au dernier, Bernard Arnault, il a su consolider et développer son groupe de luxe LVMH, plus de 60 marques au compteur dans la mode, les vins et spiritueux, les montres...mais dont Louis Vuitton le malletier, reste après tant d'années toujours la "vache à lait" adorée des investisseurs et de son Président. C'est lui qui vient donc de se faire remarquer à nouveau, quelques mois à peine après le décès de Jean-Louis Dumas en mai 2010, l'emblématique gérant d'Hermès, qui luxe suprême a réussi en quelques années à conduire son groupe au firmament des capitalisations boursières de la Bourse de Paris, malgré une taille beaucoup plus modeste que le numéro un mondial du luxe !


Les dés ont été jetés discrètement comme à son habitude, d'ailleurs inutile de chercher un quelconque franchissement de seuil sur le site de l'AMF, le Gendarme de la Bourse.
C'est donc le 23 octobre que la révélation de l'intérêt de Bernard Arnault pour Hermès a été publiquement annoncé :
"LVMH Moët Hennessy Louis Vuitton, leader mondial du luxe, déclare détenir 15 016 000 actions de la société Hermès International, représentant 14,2% du capital de cette société.
L’objectif de LVMH est d’être un actionnaire à long terme d’Hermès et de contribuer à la préservation du caractère familial et français qui est à l’origine du succès mondial de cette marque emblématique.
LVMH apportera un soutien sans réserve à la stratégie menée par la famille fondatrice et par les équipes dirigeantes, qui ont fait de cette marque l’un des plus beaux fleurons de l’industrie du luxe.
Le Groupe LVMH tient à préciser qu’il n’envisage nullement, ni de présenter une offre publique d’achat, ni de prendre le contrôle d’Hermès, ni de solliciter de représentation au sein du Conseil de Surveillance de cette société. LVMH précise qu’il détient un contrat d’instrument financier qui porte sur 3 001 246 actions Hermès International dont il a l’intention de solliciter la conversion.
LVMH détiendrait alors au total 18 017 246 actions Hermès International, soit 17,1% de son capital. Le prix de revient de sa participation s’élèverait en ce cas à 1,45 milliard d’Euros.
"

L'étonnement d'Hermès a été à la hauteur de la découverte d'une opération financière discrète baptisée "equity swaps", qui a donc été réalisée avec un succès indéniable. Elle laisse le régulateur bouche bée !

Dans le journal  Les Echos, propriété du groupe LVMH, le Président de l'AMF, Jean-Pierre Jouyet, que l'on entend plus souvent selon ses détracteurs sur les sujets qui ne dépendent pas de ses compétences, que sur l'efficacité de la régulation boursière de la Place de Paris, constate qu'il est au bord de la route de la régulation boursière avec son radar qui ne marche pas !  

Question des Echos : "La prise de participation de LVMH dans le capital d'Hermès s'est-elle déroulée convenablement à vos yeux ? Réponse du Gendarme :

"N'oublions pas que la publication de la déclaration de franchissement de seuil de LVMH [propriétaire des Echos, NDLR] ne vaut pas approbation de l'opération par l'AMF. Aujourd'hui, nous vérifions que la réglementation a bien été respectée, sachant que le titre d'Hermès est sous surveillance depuis plusieurs mois, compte tenu des forts mouvements observés sur cette action. Si, au vu des éléments en sa possession, le secrétaire général de l'AMF juge qu'il y a lieu d'ouvrir une enquête, alors celle-ci sera diligentée. Le principe de transparence lors de la montée d'un actionnaire au capital d'une société cotée est fondamental. Sa déclinaison n'est pas aussi précise et étendue que je le souhaiterais. Nous avions publié, fin octobre 2008, un rapport remis par Bernard Field, alors membre du Collège, sur les déclarations de franchissement de seuil de participation. Celui-ci recommandait clairement que les instruments dérivés du type «equity swaps» à règlement exclusif en numéraire soient comptabilisés comme des actions et pris en compte dans le calcul du seuil de 5% du capital déclenchant l'obligation d'information du marché. Cette proposition n'a pas été retenue dans la loi. C'est fort regrettable".

Fort regrettable. Pas pour le Président de LVMH qui dispose à ses côtés de l'un des meilleurs conseillers en droit boursier depuis longtemps, celui-là même qui a permis la création de LVMH, Pierre Godé.
LVMH a donc pu faire cette opération tranquillement à ce jour. Nous verrons si le radar de l'AMF voit quelque chose d'anormal, mais que pourrait bien donner une enquête ? Pas grand chose en réalité.

Le ver est dans la soie. 
Carré Hermès sur le site de la société.

Les héritiers Hermès ont eux réagi par le biais de deux communiqués rappelant que "Les actionnaires d’Hermès International, descendants d’Emile Hermès, ont pris la décision en 1993 d’introduire la société à la Bourse de Paris. Cette décision répondait aux objectifs suivants : assurer le développement à long terme de l’entreprise, offrir une plus grande liquidité aux actionnaires" et que  "la famille Hermès contrôle près de 75 % du capital de la société Hermès International. Elle a réuni conjointement le Conseil de gérance et le Conseil de surveillance à la suite des opérations intervenues sur les titres de la société. Des mouvements non sollicités sur le capital ont conduit la famille à confirmer sa parfaite unité et sa volonté unanime de maintenir dans le long terme son contrôle."

D'un côté un groupe de luxe LVMH dont le fondateur Bernard Arnault met 1,45 milliards d'euros (pour commencer) sur la table pour prendre 17,1% du capital d'Hermès, de l'autre une société protégée par une commandite, dont les actionnaires confirment leur "unité".
La bataille ne fait que commencer. Elle sera peut-être médiatique, en tout cas,  il serait très étonnant que dans quelques mois, les lignes n'aient pas bougé.
Désormais, le ver est dans la soie, maintenant qu'il y est venu, pourquoi partirait-il, il est dans son élément !

lundi 1 novembre 2010

Un krach boursier, un remaniement et ça repart

par Didier Testot.

Arrivé à un certain âge en France, on devient fataliste, les grèves, cela fait partie du paysage comme la Tour Eiffel pour Paris et la Promenade des Anglais pour Nice. Le blocage des entrepôts pétroliers, des routes, des ports, voire des sources d'alimentation des Français, ressemble à des consignes à mettre en oeuvre durant la Guerre Froide. Nous sommes sans doute un des rares pays au Monde laissant la situation se dégrader au point d'arriver à un tel blocage, 33 jours pour le Port de Marseille. Rotterdam et Shanghai doivent encore en rire.
Faire une réforme des retraites en 2007 plutôt qu'en 2010 pour éviter un tel gachis, trouver un consensus national sur le sujet, cela devait être possible, mais relève désormais de l'utopie. Finalement, après la fête de tous les Saints, voici venu la Commémoration des morts. Les torts sont bien entendus partagés, car de pédagogie il n'y en a pas eu beaucoup de part et d'autres, comme si seule la volonté de rassembler ses troupes comptait plus que la bataille déjà perdue.
Car au final faisons le compte : retraite à 62 ans, une réforme qui "règle" le problème jusqu'en 2018 (dans huit ans seulement), donc en gros, on ne règle rien, et une économie même pas sortie de crise qui avec ce climat social va sans doute inciter les entreprises à embaucher "massivement" !

Dans ce descriptif d'une réalité sociale française gouvernée par des élites qui ont ressorti leurs crayons de mai 1968 et des syndicats dont la rengaine résonne comme un vinyl rayé, il reste des ilots d'espoir.
L'un d'entre-eux, certains diront que c'est paradoxal ou anormal, je le trouve auprès des dirigeants d'entreprises interviewés et dont les vidéos qui composent le site de la Web Tv www.labourseetlavie.com détonnent dans le  contexte décrit plus haut.


Des entreprises qui avec l'innovation (les comptables de Bercy n'aiment pas l'innovation et continuent leur rabotage fiscal avec une vision "short termist" qui n'a dans ce cas rien à envier avec les marchés financiers), continuent de chercher des parts de marchés et à faire face aux difficultés économiques en trouvant d'autres débouchés pour leurs produits.
Des entreprises, on le sait, qui doivent quel que soit leur croissance, maintenir le lien social, gage de pérennité et de performances. Ces PME se battent pas toujours à armes égales avec leurs compétiteurs y compris européens. Leur détermination à la croissance en est d'autant plus remarquable.
Parmi les secteurs qui figurent sur ces nombreux interviews : l'environnement avec l'éolien et le solaire, la distribution de batteries, les systèmes électroniques critiques, les technologies de précision...
Un vent d'optimisme dans une société bloquée.
Respirez c'est la Bourse et la vie des entreprises.
Pas besoin d'attendre un krach boursier et un remaniement
pour faire repartir la machine !

lundi 4 octobre 2010

Mondial de l'Automobile : Regards croisés sur la stratégie des constructeurs

par Didier Testot
Alors que le grand public continue de fréquenter les allées du Mondial de l'Automobile, la Web TV www.labourseetlavie.com a eu l'occasion lors des journées presse, d'interroger plusieurs dirigeants du secteur :  PSA Peugeot Citroën, Fiat France, Audi France, Mercedes-Benz Cars France, Volkswagen France, Mazda France.
Ils sont venus expliquer à la fois leur stratégie sur un Mondial important pour eux, pour la visibilité des nouveaux modèles, mais aussi les perspectives du marché automobile en France, avec l'extinction progressive de la prime à la casse.
L'un des sujets phares depuis plusieurs mois dans le secteur concerne les véhicules plus propres hybrides ou électriques...
Dans un Zapping  qui regroupe les interventions des uns et des autres sur le sujet, l'intérêt principal réside selon moi dans la diversité des approches.
Contrairement à l'idée répandue qui considère que tous les constructeurs dessinent le même avenir pour le véhicule propre, les dirigeants du secteur montrent dans cette vidéo que leurs préoccupations vont tout aussi bien au meilleur véhicule possible, qu'au véhicule qui va se vendre, - thermique + électrique, + hybride diesel, pile à combustible..., rien n'est encore tracé.
Et c'est donc le consommateur qui fera ses choix,  dans un univers qui va donc largement évoluer au cours des prohaines années.

Spécial Mondial de l'Automobile, c'est à voir pour les interviews complètes des dirigeants ici également : Mondial.

Bon Mondial.

dimanche 12 septembre 2010

Banques et Entreprises : le dilemme de cette "sortie" de crise

par Didier Testot 

Alors que les banques sont dans l'attente des conclusions de la réunion du Comité de Bâle de surpervision bancaire ce dimanche, la vision globale de l'économie présente des plus en plus de  contradictions apparentes. Les entreprises semblent trouver des raisons d'optimisme quant à  la sortie de la crise, tout en étant réaliste, mais après avoir connu des trimestres difficiles, voire une année de difficulté pour certaines d'entre-elles, l'espoir renaît.
A Bâle , la question du renforcement des fonds propres des banques, leitmotiv des régulateurs pour éviter les crises financières est contesté par les banquiers, comme une erreur de compréhension des crises par les régulateurs. Mais aujourd'hui, les banquiers centraux qui ont fait tourner la planche à billets comme jamais dans notre histoire, ont toutes les raisons d'imposer leur vision de la régulation.
Ils savent aussi que si les banques devaient massivement recourir à des augmentations de capital dans les prochains mois pour satisfaire les futures règles, un nouveau choc ne manquerait pas de survenir. A suivre.
Côté entreprises, sans être un échantillon représentatif de la population des entreprises, j'ai pu constater que dans différents secteurs, les groupes avaient pu se sortir des situations pas évidentes aussi bien sur le plan commercial, industriel et financier.
Dans l’industrie, le retour de Manitou dans la course après une année 2009 difficile, le spécialiste des engins de manutention qui a réduit ses dettes et s’est redressé, en est un exemple parmi d'autres.
Les interviews réalisés sur la Web Tv des dirigeants dans le secteur du Transport et de la Logistique (interview de François Bertreau le Président du Directoire de Norbert Dentressangle), la Business Intelligence, le CRM et le e-business (Patrick Bensabat Pdg de Business & Decision), ou la location de matériel (conteneurs,wagons, contruction modulaire), avec Fabrice Walewski Co-Gérant de Touax, montrent des dirigeants qui se sont adaptés à la "nouvelle économie", avec une sortie de crise pas évidente, pas sûre, mais aussi avec des opportunités, car si la crise a fait disparaître des entreprises, elle peut aussi montrer celles qui ont les capacités internes et de croissance externe pour se sortir des nouveaux défis liées à cette exceptionnelle crise.  
Interview des dirigeants d'entreprises sur www.labourseetlavie.com

Norbert Dentressangle qui n'avait pu s'implanter avec ses camions rouges en Chine par la grande porte y revient en achetant un commissionnaire de transport. Internet n’est pas en reste avec Rentabiliweb et son pdg hors normes, Jean-Baptiste Descroix-Vernier qui réussit à prendre sa place en face des medias qu'il regarde avec respect mais sans craintes. Dans la pharmacie, bioMérieux se renforce dans les pays émergents et voit la réalisation de ses ambitions, en avance sur son plan de marche. Peugeot et Renault le même jour ont annoncé le remboursement d'une partie des aides reçues de l'Etat...

Toutes les vidéos entreprises et stratégie à voir ici : www.labourseetlavie.com
 
Bref aujourd'hui, les entreprises s'adaptent à la crise et aux nouveaux marchés qui se présentent à elles, les banques restent encore sous le coup de nouvelles régulations, au total les deux restent liées pour le développement de l'économie. Une économie qui présente à l'exception des marchés émergents, des ratés, aussi bien aux Etats-Unis (consommateurs en berne) qu'en Europe (plans de rigueur). 
ll est sans doute illusoire de croire que mieux réguler les banques évitera la nouvelle crise, qui va apparaître dans quelques années, les taux d'intérêts tellement bas aux Etats-Unis comme en Allemagne et en Europe, en constituent à eux seuls déjà un germe bien connu.

dimanche 29 août 2010

Omar et Fred : Pourquoi l'économie va de bulles financières en bulles financières ?

par Didier Testot
Avant de commencer la rentrée avec de nombreux interviews de dirigeants d'entreprises dans tous les secteurs de l'économie pour mieux comprendre comment les entreprises font face à cette reprise qui n'en est pas une aux Etats-Unis, et à une Europe engluée dans ses questions de dettes publiques, les bulles financières vues par Omar et Fred
 
Le Professeur d'économie Bamoko (Omar) et Jean Salustre (Fred) philosophe évoquent la question des bulles dans l'économie.
La dernière Bulle internet remonte aux années 2000, la bulle immobilière, la bulle des matières premières, l'économie semble vouée aux bulles. Pourquoi de telles bulles ?
Cela va-t-il continuer ?
La réponse dans cette vidéo rafraîchissante.
Bonne rentrée.
A bientôt

mercredi 4 août 2010

Après l'euphorie de l'été 2010, un nouveau krach en Bourse à l'automne ?

par Didier Testot
Cela fait maintenant presque deux ans que la faillite de la banque d'affaires Lehman Brothers secouait la finance mondiale et toute l'économie sombrait dans une récession inévitable, tellement la finance et le fonctionnement de l'économie sont soudés.
Alors que l'on a apprit que l'économie américaine connaissait une faiblesse dans sa reprise au deuxième trimestre, que les Américains épargnent mais consomment toujours peu, la Bourse nous joue des tours dont elle a le secret. Un été plutôt euphorique pour la Bourse ? Tout irait donc mieux sur la planète économique et financière. 
Même l'euro que l'on voyait atteindre de nouveaux plus bas semble retrouver de la vigueur alors que la croissance de l'économie européenne reste faible. Comme à chaque fois dirait-on sur les marchés, certains veulent y croire avant ceux qui aujourd'hui restent chez eux : les grands investisseurs internationaux. Prudents ils le sont, prudents ils le restent car rien n'est réglé. Au point que les Etats-Unis sont poussés à donner un nouveau coup de pouce à leur économie et les européens à ne pas trop appuyer sur le bouton rigueur, pour garder le peu de croissance qu'ils ont encore.

Photo (Thomas Richter) 

Le duel se prépare donc entre les "bullish" et les "bearish" sur une sortie de récession qui ne peut être totalement "ordinaire" car historiquement  exceptionnelle par son ampleur.

Certains investisseurs anticipent un mois d'octobre (les boursiers n'aiment pas ce mois cf krach de 1987), en tout cas un automne où l'on verra enfin le scénario qu'ils mettent en avant se réaliser : après les plans de relance des Etats, la dette publique qui explose, les particuliers notamment américains n'ont toujours pas les moyens de consommer : l'économie mondiale après avoir été soutenue artificiellement, s'arrête à nouveau, la Bourse réalise "enfin" que le pire est là et on va toucher les plus bas niveau de 2009 à nouveau.  2009 était une illusion, retour à la réalité.

Il est frappant de constater qu'aucun investisseur interviewé sur la Web Tv au cours des derniers mois n'exclut le scénario du pire, même s'il ne fait pas partie de son hypothèse de travail, jusqu'à quand ?

Un scénario du pire qu'envisage l'un de mes interlocuteurs qui gère un "hedge fund" depuis Genève et qui en passant me fait cette confidence qui ridiculise l'une des mesures de régulation de la crise financière, l'interdiction des ventes à découverts sur les valeurs financières, car depuis Genève, c'est possible !  

Octobre c'est encore loin, nous verrons dès la fin août comment les chefs d'entreprises se préparent aussi à ce nouvel environnement dans leurs secteurs respectifs. Il faut en tout cas dans cette période qui ressemble à du "pilotage à vue" pour le chef d'entreprise avoir une sacrée confiance en soi et dans ses équipes pour prendre les bonnes décisions. Car l'erreur de stratégie peut être mortelle, on le sait désormais, sans aucun doute.

dimanche 18 juillet 2010

Zapping Dirigeants, Zapping Bourse, Zapping Economie sur la Web Tv

par Didier Testot

L'été est bien là, comme Eric Woerth ou Liliane Bettencourt, la presse quotidienne et magazine nous donnant régulièrement des nouvelles de leurs faits et gestes, et il est fort probable que la rentrée sera pour eux également chargée. Un Zapping Woerth ou un Zapping Bettencourt pour nous détendre au bord de la piscine ou de la mer.
Depuis plusieurs semaines, c'est la scène finale de "Mélodie en sous sol" le film d'Henri Verneuil qui se répète, avec les billets qui remontent dans la piscine au grand dam d'Alain Delon et de Jean Gabin.

Pour la Web TV www.labourseetlavie.com, c'est le moment choisi pour quelques vidéos concernant l'actualité économique et financière, à travers le Zapping Bourse, le Zapping Economie et le Zapping Dirigeants.

Dans le Zapping Dirigeants, retrouvez les extraits des interviews realisees sur la Web TV www.labourseetlavie.com avec Serge Bitboul Pdg Geci International, Jérôme Marsac Pdg de Cybergun,
Jean-Charles Deconninck Pdg de Generix, Hubert Grouès Pdg de Tipiak et Olivier de la Clergerie Directeur Général de LDLC.com.

Dans le Zapping Bourse, retrouvez les extraits des interviews donnés par Jean-Luc Buchalet Co-fondateur PrimeView, Cyrille Collet Directeur Gestion Action CPR AM, Jacques-Antoine Bretteil Pdt Financière ICG, Romain Boscher Directeur des Gestions chez Groupama AM, et Christophe Couturier Dg Ecofi Investissements.

Dans le Zapping Economie, retrouvez les extraits des interviews réalisées sur la Web TV www.labourseetlavie.com avec Guillaume Guidoni Allianz GI Investments Europe, Christian Parisot Aurel BGC et Eric Vergnaud BNP Paribas.


mercredi 30 juin 2010

Lettre à Liliane Bettencourt

par Didier Testot.

Madame,

Je vous écris cette lettre que vous lirez peut-être si votre entourage le veut bien.  Ce qui vous arrive aujourd'hui m'attriste, car vous occupez désormais la rubrique des faits divers, et les loups ne vont pas vous lâcher. La période de crise que nous traversons est trop intense pour que les loups ne fassent pas de vous leur festin : héritière,  votre richesse devient  le lieu de tous les commentaires, à nouveau la France va pouvoir se dire, l'héritière est comme nous, elle a les mêmes problèmes, la seule différence, elle est très, très riche, mais elle aussi avec sa famille, tout n'est pas écrit d'avance. Elle a pu faire ce qui lui plaisait. Mais l'argent,  la vie des riches, fascine et attire les quiproquos.

Une photo résume sans doute la situation : Celle avec André Bettencourt en 1994, parce que cette photo a été réalisée par François-Marie Banier. Inconnu de tous les Français mais connu du "Tout-Paris". Ce "Tout-Paris" qui ne le supporte pas car il a su vous approcher.
Il faut dire que dans le "Tout-Paris", vous le savez d'autres auraient bien aimé en croquer de votre fortune. Un milliard dit-on pour un photographe mondain, cela ne passe pas ! Ce tourbillon médiatique qui est arrivé alors que vous avez été plutôt discrète au cours des dernières années, doit être dur à supporter.

Comment avez-vous pu en arriver là ?  A la Une de la presse économique, c'est normal, mais de la presse  tout court ?

Jusqu'à présent, comme la plupart des Français, je ne connaissais de vous que des chiffres, ceux que mes confrères publiaient chaque année, vous étiez en tête du classement des personnalités les plus riches de France. La femme la plus riche de France. "Héritière l'Oréal" comme écrivait la presse magazine, vous êtes à ce jour toujours la seule femme à figurer dans ce classement des fortunes de France, à ce niveau.
Entourée de François Pinault ou de Bernard Arnault, selon les années, les seules nouvelles que l'on pouvait avoir de vous si l'on ne vous fréquentait pas, étaient donc celles-là  : une femme riche, un certain style, peut-être une froideur pour ceux qui ne vous connaissaient pas,  et surtout peu de photos de vous, (les photos utilisées par les journaux en ce moment le montrent, toujours les mêmes).
 Photo © Fondation Bettencourt Schueller

Les avocats qui vont plaider dans ce dossier sont bien connus de la scène médiatique, ce qui ne va pas sans excès de part et d'autres. Après toutes les révélations qui ont été faites au cours des dernières semaines, d'autres sans doute vont encore venir. La presse parle de l'affaire "Bettencourt", parce que vous auriez des comptes en suisse.  Affaire "Woerth" oui,  avec un ministre du Travail , ex-ministre du Budget qui chassait "officiellement" les vilains fraudeurs et qui tente de se justifier sur ses actes au rythme des révélations. La Vème République va compter bientôt plus d'affaires que la fameuse IIIème République riche en ce domaine.

Au delà de ce brouhaha, je sais par déformation professionnelle que le plus important, derrière cette destabilisation politico-financière, est que vous êtes d'abord celle qui peut faire en sorte que l'un des fleurons du CAC40, la société l'Oréal, reste en France, avec son savoir-faire.
Alors que le Monde a du mal à se sortir de la bulle financière qui a engendré un excès de dettes, pour construire un système de croissance durable, votre affaiblissement, d'une manière ou d'une autre ne sera pas sans conséquences.  J'espère que les politiques qui se sont servis de vous auront l'élégance de penser à un moment à la France qu'ils sont censés servir.

Il n'y a pas tant que cela de "portes-avions", comme l'écrit dans son livre Serge Blanchard "Notre avenir dépend d'eux" (Editions François Bourin Editeur),  et vous en êtes à ce jour, pour l'une des valeurs phares du CAC40, la gardienne. Le plus important est ici dans le pacte entre Nestlé et la famille Bettencourt signé en 2004.


"5 février 2004 Publicité d’une convention entre actionnaires (article L. 233-11 du Code de commerce)
A ce jour, la Famille Bettencourt et Nestlé détiennent respectivement 51% et 49% du capital et des droits de vote de Gesparal qui elle-même détient 364 042 900 actions L’Oréal soit 53,85% du capital et 71,66% des droits de vote (au 31 décembre 2003).
Le Protocole d'accord signé le 3 février 2004, entre Madame Liliane Bettencourt, les membres de sa famille et la société Théthys1, société holding dont le capital est détenu en totalité par les membres de la famille, d'une part, et la société Nestlé d'autre part, prévoit la fusion absorption de Gesparal par L’Oréal et contient les clauses suivantes :
-    Clauses relatives à la fusion entre Gesparal et L’Oréal et à la suppression des droits de vote double de L’Oréal
Les parties se sont engagées à voter, en leur qualité d'administrateurs de L’Oréal et d'actionnaires de Gesparal, en faveur de la fusion absorption de Gesparal par L’Oréal. Compte tenu du fait que la société Gesparal a pour seul actif sa participation dans L’Oréal, sous réserve de quelques actifs ou passifs d'importance mineure, la parité retenue est une action nouvelle L’Oréal pour une action L’Oréal détenue par Gesparal.
A l'issue de la fusion et après la suppression des droits de vote double, la Famille Bettencourt détiendra directement et indirectement 185 661 879 actions L’Oréal soit 27,48% du capital et 28,58% des droits de vote ; Nestlé détiendra directement 178 381 021 actions L’Oréal soit 26,38% du capital et 27,46% des droits de vote2.
Les parties se sont également engagées à voter en faveur de la suppression des droits de vote double actuellement prévus par les statuts de L’Oréal.
-    Clauses relatives à la gestion des actions détenues dans le capital de L’Oréal, après réalisation de la fusion
Plafonnement
Les parties se sont engagées à ne pas augmenter directement ou indirectement leurs participations en capital ou en droits de vote dans L’Oréal, par quelque moyen que ce soit, pendant une durée minimum de trois ans à compter de la date de réalisation de la fusion ou à compter du 29 avril 2004 si la fusion n'a pas été réalisée à cette date, et en tout état de cause pas avant six mois après le décès de Madame Bettencourt.
1 Les membres de la Famille Bettencourt, y compris Thétys, agissent solidairement entre-eux,et se sont engagés irrévocablement à voter dans le même sens.
2 Pourcentages calculés sur la base d’une parité de fusion de l'action L’Oréal pour l'action L’Oréal détenue par Gesparal et hors variation de l’autocontrôle et exercice des options offertes aux cadres et salariés du groupe.
L’OREAL
(Premier marché)
1Incessibilité
Les parties se sont engagées à ne pas céder leurs actions L’Oréal en totalité ou en partie directement ou indirectement, pendant une durée de cinq ans à compter de la date de réalisation de la fusion ou à compter du 29 avril 2004 si la fusion n'a pas été réalisée à cette date,
Exceptions aux engagements de plafonnement et d'incessibilité
a)    l'engagement de plafonnement ne s'applique pas si l'augmentation de la participation résulte d'une réduction du nombre d'actions ou de droits de vote de L’Oréal, de l'acquisition par la société de ses propres actions, ou de la suspension ou suppression des droits de vote d'un actionnaire.
b)    Les engagements de plafonnement et d'incessibilité cessent d'être applicables dans le cas d'une offre publique sur les actions L’Oréal - sauf offre publique réalisée par la société sur ses propres actions -, à compter de la publication de l'avis de recevabilité et jusqu'au lendemain de la publication de l'avis de résultat.
c)    En cas d'augmentation du capital social de L’Oréal, les parties peuvent, à condition que l'autre partie ait voté en faveur de l'augmentation de capital, acquérir des actions ou souscrire de nouvelles actions, afin de maintenir leur participation au quantum existant avant ladite opération.
d)    Les parties sont libres de procéder à des transferts d'actions L’Oréal en faveur, pour les personnes physiques, d'un ascendant, descendant ou conjoint sous forme de donation et pour les personnes physiques ou morales en faveur de toute société dont la personne procédant au transfert détiendrait plus de 90% du capital ou des droits de vote
Préemption
Les parties se consentent réciproquement un droit de préemption sur les actions L’Oréal qu'elles détiendront au jour d'effet de la fusion et qu'elles seront amenées à détenir.
Ce droit de préemption entrera en vigueur à l'expiration de la clause d'incessibilité pour une durée de cinq années ; par exception, il entrera en vigueur avant l'expiration de la période d'incessibilité en cas d'offre publique sur les actions L’Oréal pour une durée débutant le jour de l'avis de recevabilité et, se terminant le lendemain de la publication de l'avis de résultat.
Absence de concert avec un tiers
Les parties se sont interdites pendant une durée de dix années, à compter de la date d'effet de la fusion, de conclure avec un tiers un accord ou un concert relatif aux actions composant le capital social de L’Oréal.
La violation de cet engagement ouvre droit, au profit de l'autre partie, à l'exercice du droit de préemption sur la participation détenue par la partie auteur de la violation, pour un prix par action égal à la moyenne des trente derniers cours de bourse, avant la notification d'exercice du droit de préemption.
-    Conseil d'administration
Le Protocole ne prévoit aucune modification du conseil d'administration par rapport à sa composition actuelle, mais l'engagement de vote des parties en faveur de la désignation en qualité d'administrateurs de trois membres proposés par l'autre partie.
La Famille Bettencourt et Nestlé s'engagent également à voter en faveur de la désignation de deux vice-présidents du conseil d'administration, l'un proposé par la Famille Bettencourt, l'autre proposé par Nestlé.
Les parties ont prévu la création d'un comité au sein du conseil d'administration de L’Oréal dénommé "stratégie et réalisations" qui comptera six membres, sera présidé par le Président du conseil d'administration de L’Oréal et composé de deux membres proposés par la Famille Bettencourt, deux proposés par Nestlé et d'un autre administrateur indépendant. Il se réunira six fois par an.
2 - Durée
Sauf stipulations contraires, le Protocole restera en vigueur pour une durée de cinq années à compter de la date de réalisation de la fusion ou à compter du 29 avril 2004, si la fusion n'est pas réalisée à cette date, et en tout état de cause jusqu'à l'expiration d'une période de six mois après le décès de Madame Bettencourt.
La réalisation de la fusion est soumise à la condition suspensive de décisions en ce sens des assemblées générales extraordinaires des actionnaires de Gesparal et de L’Oréal et d'une décision de l'Autorité des marchés financiers, devenue définitive en cas de recours, constatant qu'il n'y a pas lieu de procéder à une offre publique obligatoire en raison de la fusion envisagée.
*Il est précisé que les parties ont déclaré agir de concert pour une durée de cinq ans à compter de la date de réalisation de la fusion.
"

C'est du jargon juridique mais il résume très bien pour les spécialistes la clé :

La famille Bettencourt partage le pouvoir dans l'Oréal avec Nestlé, et celui des deux partenaires qui sera le plus fort, certains banquiers d'affaires diraient, le plus "malin",  emportera la mise, parce qu'il le vaut bien.
Cette affaire Bettencourt est une affaire l'Oréal, et donc elle concerne la France. Le côté People est sympathique, mais il ne vaut rien.

Liliane Bettencourt a parlé à Claire Chazal mercredi dans sa maison de Bretagne : JT 2 juillet TF1



samedi 19 juin 2010

Raymond Messier Jean-Marie Domenech Raymond Kerviel Jérome Domenech Jean-Marie Kerviel Jérome Messier...

par Didier Testot.

L'actualité nous donne parfois des raccourcis étonnants. Procès de Jérome Kerviel contre la Société Générale, Jean-Marie Messier au Tribunal en France après avoir goûté aux joies de New York, la finance et les grandes entreprises décortiquées par des juges professionnels peu au fait des questions économiques et financières, et l'équipe de France de Football, qui entamait ce Mondial 2010 avec un match nul contre l'Uruguay encourageant car "porteur d'espoir", puis s'enfonçait dans la médiocrité perdant son honneur devant le Mexique. Quel rapport entre ces trois "affaires" ? A vrai dire au delà de leur concomitance, elles montrent comment notre société évolue vers une nouvelle règle de vie : 

Responsable mais pas coupable.

Quel que soit la manière dont Jérôme Kerviel a su cacher ou pas les opérations financières à la Société Générale, il a choisi ce qu'il a fait, le contrôle a peut-être été défaillant, la Générale s'en défend, c'est logique, mais le trader a choisi de faire ce type d'opérations plutôt que des opérations sans conséquences "exceptionnelles" pour la banque. La banque qui a frôlé la catastrophe a depuis modifié sa politique interne et plusieurs de ses cadres ne sont plus aux commandes.

Jean-Marie Messier qui souhaite que l'on oublie sa période J6M "Jean-Marie Messier Moi-Même Maître du Monde",  voit sa vie de J6M détaillée au Tribunal et cherche à démontrer que ce qui est arrivé n'était pas tant de sa faute que de la crise Internet.

                 








 (Photo Sipa)




A ce propos l'article de Challenges qui détaille les petites phrases du procès, la plus emblématique sans doute :  "On nous traitait de fou à l'époque. Mais ce que nous anticipions alors, la convergence des contenus et des contenants, c'est ce qui se passe aujourd'hui avec l'iPhone ou le BlackBerry".
Même après toutes ses années, il ne comprend pas ou fait semblant de ne pas comprendre : lorsqu'on dirige une entreprise, on en peut pas avoir raison trop tôt.
Surtout en mettant en difficulté son entreprise comme il l'a fait. Ce qu'il a fait en tant que Pdg, il l'a fait avec de l'argent qui n'était pas le sien. Il avait peut-être l'intuition de l'avancée technologique et on ne peut lui enlever cela mais justement, il aurait du avancer prudemment, et la folie associée à cette période (Jet Paris New York, soirées et petits fours...), rien ne l'obligeait à y contribuer. 
Pêter les plombs à la tête d'une entreprise internationale, sans contre-pouvoir car les administrateurs ont laissé s'installer la folie des grandeurs, n'est pas une excuse sérieuse. 
Comme le dirait un grand amateur de poker que j'avais eu l'occasion de croiser, "ce n'est pas la même chose de jouer en virtuel sur Internet, que mettre sur la table 150.000 euros qui vous appartiennent, vous n'avez pas le même comportement". Là pour Vivendi Universal devenu Vivendi tout court, il s'agissait de milliards d'euros.

L'Equipe de France de Football a à sa tête une personnalité Raymond Domenech, qui depuis des années essaye de faire croire, qu'il sait mieux que n'importe qui d'autres, sélectionner des joueurs pour les mener à la victoire. Personne ne le comprend, mais lui sait qu'il y arrivera, comme un gourou. 
Pourtant une équipe de football, c'est 11 hommes et un sélectionneur, si le sélectionneur, pendant plusieurs années ne réussit pas avec son équipe, c'est qu'il ne sait pas faire.
Ceux qui l'ont gardé, en l'occurence la FFF (Fédération Française de Football), ne peut nier ses responsabilités, avec comme premier responsable le sélectionneur, celui qui n'arrive pas à faire travailler 11 joueurs ensemble.
AP/Franck Fife

Le clash publié avec Anelka dans l'Equipe avec la "Une" provocatrice vendeuse, (les chiffres de ventes de ce numéro sont attendus avec attention), vient simplement clôturer un spectacle donné sur le terrain et dans les medias. Le pdg Domenech est responsable des défaites à répétition. 

Responsable mais pas coupable, 

Un peu facile, notre Monde de plus en plus complexe a besoin d'hommes responsables.



dimanche 30 mai 2010

L'Europe joue la division

par Didier Testot.
Les semaines passent, la situation dans la zone euro ne s'améliore pas, au contraire. Si la dégradation de la note de l'Espagne par l'agence de notation Fitch ressemble à du déjà vu, les actifs avec des subprimes très bien notés pendant des années, puis dégradés, alors que leur valeur s'était déjà dépréciée, annonçant le pire, c'est aussi l'Europe qui transpire de la mésentente franco-allemande.
Or tant que la France et l'Allemagne n'ont pas trouvé le moyen institutionnel, pratique, visible, équilibré, pour sortir l'Europe de l'impasse dans laquelle elle s'est mise, les "marchés", les gérants d'actifs internationaux défieront les politiques. Et ceux qui en paieront le prix, cela a déjà commencé, sont les peuples européens avec le chômage de masse.
Dans ce contexte, les mesurettes, les déclarations devant les caméras de TV ne suffisent plus, il faut des actes, des décisions acceptables par tous et efficaces pour retrouver de la croissance.
La Web Tv www.labourseetlavie.com continue de dialoguer avec les observateurs et acteurs de cette crise. Avec des invités qui donnent leur vision de la crise dans la zone euro et les implications des décisions ou non-décisions des Etats.
Ce sont des vidéos qui nous donnent un éclairage sur une crise qui reste hors du commun, quoiqu'en disent les plus optimistes, et dont personne ne sait réellement aujourd'hui comment elle peut évoluer !

Jean-Louis Mourier Economiste Aurel BGC : interview









 Mathieu Plane Economiste OFCE : interview
Xavier Nicolas Resp. Gest. obligataire Aviva Inv. France : interview


Laurent Berrebi Chef économiste Groupama AM : interview








Philippe Waechter Directeur des Etudes Eco Natixis AM : interview









Pour finir les matières premières peuvent-elles subir les conséquences de ce qui se passe dans la zone euro,
quid de l'or et des valeurs minières ?

Jean-Bernard Guyon est Vice-Pdt Commodities AM : interview



dimanche 9 mai 2010

Crise économique et financière : L'Europe retient son souffle (Vidéos Bourse sur la Crise)

par Didier Testot.
Au delà des mesures prises par les Etats européens et dont nous verrons le résultat immédiat ce lundi 10 mai et les jours suivants, avec des investisseurs convaincus ou non de la force du message des responsables politiques européens, on le sait l'investisseur doit réfléchir à moyen terme sur ses investissements.

La Web TV www.labourseetlavie.com vous propose donc une série d'interviews sur cette crise dans la zone euro, à la fois côté investisseurs mais aussi économistes, afin de prendre du recul. La crise actuelle est bien plus la manifestation de défaillances de la croissance de la zone euro que du simple mouvement de fonds de "spéculateurs" dont à chaque fois on nous promet de sanctionner durement les agissements, sans aucune chance de réussir, car on met ce mot à toutes les sauces comme un épouvantail.
Doit-on considérer comme un vilain spéculateur une compagnie d'assurances qui protège ses clients ou une banque qui fait de même ? Soyons sérieux, comme pour les agences de notation qui n'ont fait que mettre au jour une situation, mais comme dirait l'autre, qu'aurait-on dit si elles n'avaient rien fait, qui peut croire que la situation de la Grèce se serait améliorée par miracle ?
La crise actuelle est bien plus qu'une simple crise de confiance, c'est ce que l'on peut tirer des entretiens TV tournés cette semaine. 
Car les invités interviewés vont au delà du "krach" enregistré sur les marchés financiers pour mettre en perspectives l'échec des Etats à relancer une machine économique "vérolée" par la faiblesse de la demande des pays développées, avec des consommateurs trop longtemps dopés par la dette.








 François Chevallier Stratégiste Banque Leonardo







 Jean-Philippe Lahana Président JPL Finances








Xavier Lépine Président du Directoire UFG-LFP








Franck Dixmier Directeur de la Gestion Allianz Global Investors France








Bruno Cavalier Chef économiste Oddo et Cie


Retrouvez également d'autres vidéos Bourse, avis d'experts sur la Web TV www.labourseetlavie.com

mercredi 5 mai 2010

TzaTziki et Paëlla contaminent l'Europe et Wall Street

Par Didier Testot.
Les semaines passent, et comme toujours, le retour à la réalité des marchés financiers qui dominent le Monde revient. Grèce, Portugal ou Espagne, ce sont toujours des PIGS dont on parle et ce sont eux qui font aussi trembler Wall Street. L'annonce par la Grèce et les autorités européennes d'un accord ce dimanche n'a pas rassuré les marchés.


 (Le Premier ministre grec, Georges Papandréou, le 2 mai 2010 à Athènes./REUTERS)

A ce compte-là on ignorerait presque que les résultats des entreprises (trimestriels) aux Etats-Unis comme en Europe sont meilleurs que prévus. Dans ce climat de panique à répétition, marque de fabrique de cette année 2010, faudra-t-il réécrire le scénario principal des investisseurs qui, il faut le rappeler, était plutôt un premier semestre tranquille, et un second plus incertain.
Pour la tranquilité, on repassera.
Cela implique-t-il de prendre en compte le scénario du pire ? : la Grèce certes bénéficie de son plan de sauvegarde, mais d'autres pays Espagne...sont obligés de naviguer sous la pression des investisseurs internationaux qui ont peur.
La contagion, la panique à l'image de septembre 2008, et donc finalement la double dépression est-elle à craindre ? Personne ne l'évoque ou alors de façon inaudible mais l'épée Damoclès de la dette des Etats  reste là. Plus que jamais la sortie de crise sera compliquée et considérer encore la zone euro comme une zone homogène pour investir n'est plus d'actualité.
La Web TV www.labourseetlavie.com interrogera cette semaine des spécialistes pour faire le point avec eux sur le scénario désormais envisagé.

mercredi 21 avril 2010

Le capital investissement et le financement des PME

par Didier Testot

Sur la Web TV www.labourseetlavie.com, le débat économique "L'Economie en VO" s'est intéressé au capital investissement. Après une année 2009 en forte baisse dans ce secteur comment les acteurs du secteur investissent dans les entreprises ? 
Dans la première partie, nous avons également évqué la stratégie et les perspectives pour la Bourse.  Avec trois invités : Matthieu Grouès Directeur des Gestions chez Lazard Frères Gestion qui détaille la stratégie de sa maison pour 2010, et deux invités dans le capital investissement :
Charles Letourneur Co-fondateur d'Alven Capital et Bernard Pullès Associé chez OTC Asset Management. 


Dans la deuxième partie, nous abordons le rôle du capital investissement.
Comment les produits ISF sont venus alimenter ce marché ?  Comment les entreprises sont-elles sélectionnées ? Quel accompagnement pour les chefs d'entreprises ? De quelle manière se font les nouvelles entrées dans les entreprises ? Comment la crise a changé les relations entre entreprises et investisseurs ? 

Enfin, dans la dernière partie de l'Economie en VO, quelles perspectives sur les marchés financiers ? Réponse avec Matthieu Grouès Directeur des Gestions chez Lazard Frères Gestion.
Comment évolue la stratégie d'investissement ? Dans le capital investissement, les dossiers sont dans les cartons. Le marché s'est ouvert aux Etats-Unis encore faiblement. Quelles sont dans ce domaine les perspectives 2010 ? Comment les nouvelles règles prudentielles pour les investisseurs institutionnels vont-elles modifier le secteur ? Charles Letourneur Co-fondateur d'Alven Capital et Bernard Pullès Associé chez OTC Asset Management reviennent sur ces thématiques.
A l'heure ou les PME cherchent des capitaux, L'Economie en VO est un miroir de ce que font certains investisseurs et de la manière dont ils accompagnent les entreprises.



lundi 19 avril 2010

Goldman King of the World pour combien de temps ?

par Didier Testot
Goldman Sachs sous le feu des attaques de la SEC a fait trembler les marchés financiers.
Même si la charge est rude : "Goldman fraud charges trigger possible wider crackdown", cette histoire typiquement américaine nous rappelle d'abord tout le poids que représente cette banque d'affaires dans les échanges sur les marchés financiers du Monde.
Dans un marché des fusions et acquisitions qui a baissé retrouvant des niveaux de 2003, en raison de la crise financière, c'est Goldman Sachs qui est la première banque conseil en fusions et acquisitions sur douze mois glissants selon Mergermarket cité régulièrement par l'Agefi Hebdo.  
Oui la crise a bien eu lieu pour Goldman Sachs mais pour elle c'est déjà fini, pas pour ceux qui aujourd'hui sont victimes du système lié à cette bulle des subprimes et la création de produits plus exotiques les uns que les autres.
Goldman Sachs s'est défendu dans une lettre aux actionnaires contre les accusations selon lesquelles elle a profité du sauvetage d'AIG par l'État, et parié contre des clients auxquels elle vendait des actifs risqués liés à l'immobilier. C'est le jeu.
Un dossier à suivre pour les investisseurs et les autorités, tellement le poids de Goldman Sachs sur les marchés est essentiel. 
Selon la tournure prise par ce dossier, les régulateurs pourraient agir dans tel ou tel sens ; pour l'instant, les banques dans leur ensemble patissent des agissements reprochés à Goldman Sachs. 
Comme JP Morgan et feu Lehman Brothers, Goldman Sachs doit faire face à la défiance d'investisseurs désireux de changer de modèle. Jusqu'où sont-ils prêt à aller ?
Selon cette réponse, les deux "sorcières" capables de faire ou de défaire n'importe quel marché ou de destabiliser un Etat, pourront continuer de mettre en oeuvre leur "savoir-faire" ou devront changer de modèle.
A ce propos une excellente animation (en anglais) du dossier par le Wall Street Journal

dimanche 11 avril 2010

Automobile : Après l'accord Renault Nissan avec Daimler AG

par Didier Testot

L'annonce d'un accord de partenariat le 7 avril entre l'Alliance Renault Nissan et Daimler AG a fait l'objet d'une conférence de presse des deux pdgs Carlos Ghosn et Dr. Dieter Zetsche, Président du Conseil d'administration de Daimler AG et Directeur de Mercedes-Benz Cars. Les deux pdgs ont vanté les mérites de cette coopération pour convaincre les investisseurs de sa nécessité.

(photo media.renault.com)

Comment comprendre cette nouvelle coopération ? Quelles conséquences pour Renault Nissan et Daimler AG ? Comment évolue ce marché automobile ?

C'est l'objet de l'entretien vidéo avec Pierre Boucheny Responsable de la Recherche Kepler Capital Markets et spécialiste de ce secteur automobile.

Vidéo à voir ici: auto

lundi 5 avril 2010

Quand la Fed dévoile ses actifs

par Didier Testot

On l'a souvent dit cette crise économique et financière est hors norme par son ampleur mais aussi par sa forme, au point qu'il a fallu plusieurs mois, sous la demande d'avocats, de membres du Congrès et de l'agence Bloomberg notamment, pour que la Réserve Fédérale américaine (celle de New York) dévoile enfin ses actifs.
Des actifs issus du sauvetage de Bear Stearns et de AIG. De la transparence au plus haut niveau des autorités monétaires, est-ce trop demander ? Cette transparence intervient de nombreux mois après la catastrophe, on comprend mieux pourquoi.

"As part of extending support to specific institutions, under section 13 (3) of the Federal Reserve Act, the Board of Governors of the Federal Reserve System in 2008 authorized the New York Fed to facilitate lending to three limited liability companies—ML, ML II and ML III. ML was formed to facilitate the merger of The Bear Stearns Companies, Inc. and JPMorgan Chase. The New York Fed extended credit to ML to acquire certain assets of Bear Stearns", peut-on lire sur le site de la Fed de New York.


La Fed a donc acheté des actifs "toxiques" pour faciliter la fusion des deux banques d'affaires. C'est le contribuable américain qui a bien sauvé Wall Street, pour ceux qui auraient encore des doutes, et ce dans le plus grand secret jusqu'à aujourd'hui sur la nature des actifs.

Un coup d'oeil aux fichiers mériterait davantage de commentaires de professionnels pour les identifier (extraits des Maiden Lane LLC Holdings) :






Voilà donc "quelques" lignes d'actifs qu'on trouve aujourd'hui dans le bilan de la Fed de New York. 


Instructif, à mettre dans les manuels d'histoires économiques ! En espérant qu'elle (la Fed) saura trouver l'occasion de revendre ces actifs "toxiques" au cours des prochains mois. A défaut cela voudrait dire qu'elle aussi a pris des risques inconsidérés comme les banques qu'elle a voulu sauver. Inimaginable, impensable à ce stade ! La crise financière nous conduit à nous méfier des certitudes. A suivre.





dimanche 28 mars 2010

Volvo s'offre à la Chine grâce à Ford

par Didier Testot
Le suédois Volvo qui devient chinois racheté par Geely Automobile Holdings à Ford, c'est la révolution 2010 dans l'automobile qui se dessine pas à pas mais à ce jour dans le même sens. Les prédateurs sont chinois, les européens encore une fois des proies faciles. Renault-Volvo disparu depuis longtemps ! Merci Messieurs. Les échecs industriels et politiques du passé "folkloriques" auront eu des conséquences beaucoup plus importantes que prévu.


On ne connait pas Geely Automobile Holdings, et si l'on va sur le site du groupe (Geely), cela peut prêter à sourire tellement le site paraît décalé, en réalité il parait très jeune, presque fun. Sans doute par ce qu'on ne parle pas chinois (Video)
Si l'on se décide à aller voir la partie anglaise, deux communiqués viennent remettre les choses en place rapidement :"Geely Automobile Holdings Limited Sales Volume Up 54.2% YOY In February 2010" et cet autre "Geely Automobile Holdings Limited Sales Volume UP 137% YOY, Sales Volume for January 2010 reached 43,877 Units". Des chiffres certes sur un mois mais qui donnent le tournis quand on les compare au marché européen ou américain.
L'artisan de cette reprise de Volvo Mr Li Shufu le président de Geely Automobile Holdings détaille sa stratégie :
"Geely aims to continue increasing its international presence over the next five years, with a goal to build 15 production bases worldwide and sell two thirds of its cars outside China. To do so the company is growing organically, through its existing car brands, and by considering complementary acquisitions and partnerships. Geely’s investment strategy is defined by financial discipline and a commitment to new technologies and world class quality".


"By 2015, Geely plans to have developed several new car models, all compliant with international emissions requirements and suitable for sale overseas, and all of which will be designed with both domestic and international markets in mind. Among these new models will be five hybrid cars which are currently under development. As well as innovations in car design, Geely aims to release eight series of gasoline and diesel engines as well as seven series of manual and automatic transmissions".

En résumé Geely va faire ce que les européens ou les américains essayent de faire, conquérir le monde en dehors de la Chine, pour deux tiers de ses ventes, pas moins. 5 véhicules hybrides aussi, tiens ils sont capables de faire des véhicules hybrides !

Mais voilà son rachat de Volvo est plus qu'essentiel : un savoir-faire accumulé en terme de sécurité, 4X4, moteurs, une image, Volvo était une marque forte, elle va accélérer le développement de Geely, et ce que Ford n'a pas réussi à faire, Geely aura le loisir de le faire.

Il aura surtout le temps pour lui, Ford ne l'avait pas. Une différence de taille.

L'info éco + avec DIDIER TESTOT, émission du 26 février 2023

Didier Testot Fondateur de LA BOURSE ET LA VIE TV revient dans l’Info éco + sur Sud Radio avec les thèmes suivants : Immobilier : l’effondre...