dimanche 29 novembre 2009

Good Bye Dubai Madoff of Course

par Didier Testot

Il est très facile aujourd'hui à tous ceux qui veulent faire les malins sur leur compréhension de la crise économique et financière de nous montrer que Dubai était bâti sur du sable (très drôle) et que ce paradis du bling bling, avec sa piste de ski et ses galeries de magasins gigantesques comme ses tours à pertes de vues, devait en arriver à faire faillite. Aujourd'hui c'est facile, puisque c'est Dubai qui a annoncé la fin de la partie de châteaux de sable.
Voilà donc ce monument de la "modernité" qui tremble et qui fait dire aux spécialistes qu'Abu Dhabi va pouvoir donner une leçon à Dubai pour lui apprendre que créer du vent comme Madoff, c'est possible, mais qu'un jour, il faut bien payer la note.
Et comme Madoff, c'est la crise financière qui a permis de mettre fin à cette illusion de la beauté miraculeuse des gratte-ciels.
Comparer Dubai à Madoff n'a pas de sens croyez-vous, pourtant je ne voudrais pas être à la place de ceux qui ont acheté de l'immobilier dans cette palmeraie artificielle au prix fortet dont des magazines aux pages glacées ornaient parfois leurs numéros, c'était quand Dubai regorgeait de dollars et inondait le Monde de son mirage.
La banque centrale des Emirats vient d'annoncer ce dimanche (Le Monde.fr avec Reuters du 26/11/2009) qu'elle mettait à disposition "en urgence de liquidités supplémentaires afin de soutenir les banques".
Pourtant il y a peu de temps lorsque l'on cherchait des éléments sur Dubai on pouvait facilement arriver sur ce type d'information :
"Depuis quelques années, les Emirats Arabes Unis ont décidé de renforcer leur potentiel touristique, et ainsi de parvenir à faire du tourisme le plus grand secteur économique de leur pays, après le pétrole. Cette politique semble porter ses fruits puisque de plus en plus de guides et d’agences de voyage proposent cette destination, d’autant plus que l’Etat des Emirats Arabes Unis ne manque pas de charme sur le plan touristique(...)Composé de sept émirats, l’Etat est aujourd’hui reconnu en tant que destination touristique à travers trois villes : Abu Dhabi, Dubaï et Sarjah. Les principaux circuits débutent généralement par une visite de Sarjah. Cette ville regorge de monuments architecturaux dans le pur style arabe(...) La seconde destination est Abu Dhabi, une ville moderne et récente qui ne manque pas de charme et qui offre de nombreux sites à visiter tels que le palais Hosn et le Centre d’Artisanat Féminin. La troisième destination est celle de Dubaï. Elle est sans aucun doute celle qui suscite le plus de curiosité chez les voyageurs. Véritable oasis de modernité au milieu du désert, Dubaï est une ville très vivante et très décontractée". Et cette conclusion : "A part le musée de Dubaï, les plus beaux monuments de la ville sont les imposants gratte-ciel qui la parsèment. Ces derniers sont classés parmi les plus hauts et les plus modernes du monde. Le commerce figure parmi les principales activités de la ville car de nombreux centres commerciaux offrent divers produits et un accueil inoubliable aux visiteurs".
Comme toujours dans ce genre de mirage, il y a ceux qui ont pu y faire fortune et qui ont su refiler la patate chaude aux autres à Dubai. Bis repetita simpliste. Après Madoff et Dubai, quel sera le prochain mirage à se faire démasquer par cette crise financière qui remet les compteurs à zéro ?
Les plus pessimistes disent qu'il n'y a pas besoin d'aller jusque dans le désert mais que l'aventure financière se trouve déjà à la périphérie de la zone euro. Pas besoin de gratte-ciel, juste de se gratter la tête pour connaître le prochain sur la liste.

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